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La FAO et la CIPV forment 50 inspecteurs des cultures et chercheurs pour renforcer la surveillance numérique des organismes nuisibles en Ouganda

Posted on ven, 10 Oct 2025, 10:03

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10 octobre 2025 – L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a formé 50 inspecteurs des cultures et chercheurs aux outils numériques modernes de surveillance des organismes nuisibles afin d’aider l’Ouganda à détecter, prévenir et gérer plus rapidement les invasions d’organismes nuisibles qui menacent les exportations et la sécurité alimentaire.

Cette formation d’une semaine, organisée dans le cadre du Programme phytosanitaire pour l’Afrique (PPA), une initiative du Secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) à la FAO, constitue une étape décisive dans la transition de l’Ouganda vers des systèmes numériques de surveillance des organismes nuisibles qui exploitent des données en temps réel pour protéger les cultures et maintenir la compétitivité du pays dans le commerce mondial.

Organisée en collaboration avec le Ministère de l’agriculture, de l’industrie animale et des pêches (MAAIF) et l’Organisation nationale de recherche agricole (NARO), l’exercice s’est déroulé dans les districts de Kawanda et de Kalangala, où les participants ont mené des activités de surveillance sur le terrain pour des organismes nuisibles à haut risque tels que le charançon rouge du palmier, la maladie du bunchy top du bananier et Xylella fastidiosa, qui n’ont à ce jour jamais été détectés en Ouganda.

«Cette formation donne à l’Ouganda une longueur d’avance dans l’utilisation des technologies pour protéger ses cultures et ses marchés», a déclaré Joab Tugume, inspecteur principal au Département de l’inspection et de la certification des cultures. «Nous pouvons désormais collecter et analyser les données en temps réel, ce qui améliore la prise de décision et permet d’agir plus rapidement lorsque des menaces d’organismes nuisibles apparaissent», a-t-il ajouté. Cette initiative aidera l’Ouganda à satisfaire aux normes phytosanitaires internationales qui régissent la circulation des produits agricoles au niveau international. De nombreux partenaires commerciaux de l’Ouganda, dont l’Union européenne, exigent des exportateurs qu’ils démontrent que leurs produits proviennent de zones exemptes. Grâce à la surveillance numérique, les inspecteurs des cultures et les chercheurs peuvent désormais saisir des données sur les organismes nuisibles à l’aide de tablettes reliées à une plateforme en ligne centralisée, partager instantanément leurs résultats et garantir aux acheteurs que l’Ouganda respecte la réglementation phytosanitaire internationale.

«La surveillance numérique des organismes nuisibles se traduit par une réduction des rejets à l’exportation, moins d’incertitudes et une plus grande confiance entre l’Ouganda et ses partenaires commerciaux», a déclaré Herbert Musimenta, inspecteur agricole principal au MAAIF. «C’est une grande avancée pour les agriculteurs, les exportateurs et l’économie», a-t-il expliqué.

Grâce au PPA, les inspecteurs des cultures et les chercheurs en Ouganda disposent de tablettes équipées de SIG et d’applications mobiles spécialisées qui permettent d’identifier, de cartographier et de signaler en temps réel les apparitions de foyers d’organismes nuisibles.

Le système fournit également des alertes précoces qui aident les autorités et les agriculteurs à intervenir avant que les organismes nuisibles ne se disséminent largement.

«Une fois qu’un organisme nuisible s’est disséminé, le coût de son éradication est considérable», a déclaré Arop Deng, consultant auprès du Secrétariat de la CIPV et responsable technique du programme. «En investissant dans la prévention grâce au suivi numérique, l’Ouganda économise des millions qui seraient autrement perdus dans des interventions d’urgence et des restrictions à l’exportation», a-t-il souligné.

Cette formation intervient après plusieurs mois de pertes causées par les organismes nuisibles dans les plantations de palmiers à huile de Kalangala, où des infestations de chenilles urticantes ont fortement réduit les rendements.

Pour des agriculteurs comme Abdul Mutazindwa, dont la récolte est passée de 1 000 tonnes à seulement 50 tonnes, la surveillance numérique représente un nouvel espoir. «Avec ces nouveaux outils, nous pensons que les apparitions de foyers seront détectées et maîtrisées rapidement», a déclaré David Balironda, Directeur général de la Ssese Oil Palm Growers Cooperative Society (SOPAG). «Cela donne aux agriculteurs la confiance nécessaire pour continuer à investir dans leurs plantations», a-t-il ajouté.

D’après l’Autorité nationale de planification, les exportations agricoles représentent près de la moitié des recettes d’exportation totales de l’Ouganda. L’appui de la FAO à la surveillance numérique n’est donc pas seulement une initiative phytosanitaire, mais aussi une mesure de sauvegarde des moyens d’existence, du commerce et de la sécurité alimentaire. Le PPA complète également les efforts menés par l’Ouganda dans le cadre du dispositif mondial de la FAO intitulé «Meilleure production, meilleur environnement», qui encourage l’innovation et les approches fondées sur les données dans l’agriculture.

«L’appui de la FAO aide l’Ouganda à protéger son agriculture grâce à la science, et non au hasard», a souligné M. Tugume. «Avec des données en temps réel, nous pouvons rassurer nos partenaires commerciaux, préserver les revenus des agriculteurs et soutenir la croissance de nos exportations», a-t-il ajouté. À la fin du programme, les 50 inspecteurs des cultures et chercheurs ont reçu une certification leur permettant d’utiliser les nouveaux systèmes numériques et de contribuer à la base de données nationale de surveillance des organismes nuisibles, renforçant ainsi la capacité de l’Ouganda à prévenir les coûteuses apparitions de foyers.

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