Le Cadre stratégique 2020-2030 de la CIPV repose sur huit programmes prioritaires, appelés éléments du Programme de développement. Ils traduisent la volonté de faire de la CIPV un accord phytosanitaire pertinent, réactif et porteur de progrès. Les éléments du Programme de développement rendent compte des changements dans le monde qui ont un impact sur les organisations nationales, régionales et internationales de la protection des végétaux, et offrent des opportunités d’innovation, de collaboration, de recherche, d’établissement de normes et de renforcement des capacités dans de nouveaux domaines phytosanitaires.
1. Harmonisation de l’échange électronique de données
La CIPV soutient les parties contractantes dans l’amélioration de leurs échanges à l’exportation et à l’importation de végétaux et de produits végétaux grâce à la solution ePhyto, un outil innovant qui permet de délivrer des certificats phytosanitaires numériques. La solution ePhyto aide les Parties contractantes à échanger des informations phytosanitaires, à réduire les coûts et les fraudes liés aux certificats papier, et à bénéficier d’un commerce international plus rapide et moins coûteux.
2. Normes internationales pour les mesures phytosanitaires portant sur des marchandises ou des filières particulières
La communauté de la CIPV établit et promeut un nombre croissant de normes sur des marchandises faisant l’objet d’un commerce international, afin d’aider les parties contractantes à identifier et gérer les organismes nuisibles associés.
3. Gestion des filières du commerce électronique et de l’envoi par voie postale ou par des services de livraison rapide
Cet élément du programme vise à renforcer et à améliorer la collaboration internationale afin de réduire la dissémination d’organismes nuisibles et de matériels hôtes vendus en ligne ou expédiés par courrier.
4. Élaboration d’orientations concernant le recours à des entités tierces
Il s’agit de développer des outils et des ressources permettant aux pays de recourir à des entités tierces pour mener des activités phytosanitaires en leur nom (comme les inspections ou les diagnostics), tout en garantissant le respect des normes requises.
5. Renforcement des systèmes d’alerte et d’intervention en cas d’apparitions de foyers d’organismes nuisibles
La CIPV travaille à la mise en place d’un système mondial d’alerte et d’intervention face aux organismes nuisibles, afin de signaler les risques phytosanitaires aux acteurs concernés et de permettre aux parties contractantes de se préparer et d’adapter leurs mesures phytosanitaires pour mieux faire face à ces menaces.
6. Évaluation et gestion des effets du changement climatique sur la santé des végétaux
Cet élément du programme porte sur l’évaluation des effets du changement climatique sur la santé des végétaux et sur le commerce international de végétaux et de produits végétaux, afin d’évaluer les risques phytosanitaires et de proposer les mesures appropriées pour y faire face. Il vise également à promouvoir l’intégration des questions phytosanitaires dans la réflexion internationale sur le changement climatique.
7. Coordination à l’échelle mondiale des recherches dans le domaine phytosanitaire
Cet élément du programme promeut la collaboration internationale en matière de recherche entre pays, institutions, régions et disciplines, afin de produire des connaissances scientifiques fiables, pertinentes et accessibles, au service de la santé des végétaux à l’échelle mondiale.
8. Réseau de laboratoires de diagnostic
D’ici 2030, la CIPV entend mettre en place un réseau de services de laboratoire et de protocoles de diagnostic, afin d’aider les pays à identifier les organismes nuisibles de manière plus fiable et rapide. Cette priorité est essentielle, car les pays exportateurs doivent prouver que leurs exportations sont exemptes d’organismes nuisibles, tandis que les pays importateurs doivent être en mesure de détecter la présence de ces organismes dans les marchandises reçues. Or, de nombreuses ONPV disposent de capacités limitées en matière de diagnostic.