Santé végétale et sécurité alimentaire

Données essentielles

Les organismes nuisibles menacent la sécurité alimentaire en endommageant des cultures vivrières essentielles comme la banane, la pomme de terre ou le riz, ce qui rend les denrées alimentaires moins disponibles, plus rares et plus chères.
La chenille légionnaire d’automne, qui s’attaque à près de 80 espèces végétales, provoque chaque année des pertes agricoles estimées à environ 9,4 milliards d’USD.
En Asie centrale et dans le Caucase, 25 millions d’hectares de terres cultivées sont menacés par le criquet pèlerin, exposant ainsi 20 millions de personnes à un risque d’insécurité alimentaire, notamment parmi les populations rurales les plus vulnérables.
En Amérique latine, 20 pays sont actuellement confrontés à la race tropicale 4 (TR4) de la fusariose du bananier, qui provoque un flétrissement vasculaire et peut détruire l’intégralité des cultures.

Limiter la dissémination des organismes nuisibles, protéger les cultures stratégiques et renforcer la coopération transfrontalière est indispensable pour nourrir une population mondiale de huit milliards de personnes. Ces principes sont au cœur de l’action de la CIPV et de la communauté phytosanitaire. Les organismes nuisibles peuvent détruire des champs entiers, mettre en péril les systèmes nationaux de production agricole, provoquer des famines dévastatrices, engendrer d’immenses souffrances, voire entraîner des pertes en vies humaines. Alors que 80 pour cent des denrées alimentaires proviennent des végétaux, jusqu’à 40 pour cent des récoltes mondiales – représentant quelque 220 milliards d’USD – sont perdus du fait des organismes nuisibles.

Grâce aux normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMP), la CIPV aide les parties contractantes à collaborer en harmonisant les mesures qu’elles appliquent, afin de réduire les effets des organismes nuisibles sur la productivité agricole et la sécurité alimentaire. Des normes comme la NIMP n° 8 (Détermination du statut d’un organisme nuisible dans une zone) NIMP n° 8 (Détermination du statut d’un organisme nuisible dans une zone) décrivent le type d’informations nécessaires pour établir la présence d’un organisme nuisible dans une zone, et aident les parties contractantes à signaler les organismes et à mettre en œuvre des mesures appropriées pour protéger les végétaux et garantir la sécurité alimentaire.

Le Secrétariat de la CIPV collabore avec les parties contractantes pour organiser des formations techniques et mobiliser un large éventail de produits de connaissance de la CIPV, en vue de renforcer leurs systèmes phytosanitaires nationaux et leur capacité à prévenir, détecter et gérer les incursions d’organismes nuisibles, contribuant ainsi à la protection des sources alimentaires et à l’avènement d’un monde libéré de la faim