Le Secrétaire de la CIPV rencontre des hauts responsables à Ottawa et à Washington

Washington, 7 décembre 2022 – Le Secrétaire de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV), M. Osama El-Lissy, a participé pendant la semaine du 28 novembre à des réunions de haut niveau à Ottawa (Canada) et Washington (États-Unis d’Amérique).

Lors de ses discussions avec les dirigeants de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, d’Affaires mondiales Canada et les sénateurs Peter Harder et Robert Black, M. El-Lissy a souligné l’importance des mesures phytosanitaires pour préserver la santé des végétaux, la santé humaine, la sécurité alimentaire et le commerce international, et a rappelé que le Gouvernement canadien a toujours soutenu l’action de la CIPV.

Aux États-Unis, pays qui soutient de longue date les activités de la CIPV et de la FAO, le Secrétaire de la CIPV a souligné l’importance de mettre en place un système mondial d’alerte et d’intervention en cas d’apparition de foyers d’organismes nuisibles afin d’aider les pays à se préparer et à pouvoir agir face aux organismes nuisibles d’apparition récente et ainsi préserver leur territoire et leur accès aux marchés d’exportation. Lors de son déplacement à Washington, M. El-Lissy s’est entretenu avec plusieurs scientifiques en chef de l’USAID et des fonctionnaires du Bureau de la résilience et de la sécurité alimentaire de la même organisation, des responsables du Département d’État américain, le Sous-Secrétaire adjoint par intérim au commerce et aux affaires agricoles étrangères du Département de l’agriculture des États-Unis d’Amérique (USDA), le responsable du Service de l’inspection de la santé des plantes et des animaux de l’USDA et le Sous-Secrétaire aux programmes de commercialisation et de réglementation de l’USDA, ainsi qu’avec le Représentant adjoint au Commerce des États-Unis d’Amérique. En outre, M. El-Lissy a rencontré au Capitole le sénateur John Boozman, membre de la commission sénatoriale sur l’agriculture, la nutrition et la sylviculture, ainsi que des membres de personnel des bureaux du sénateur Tom Carper et du représentant Adrian Smith.

Les normes de la CIPV préservent la santé des végétaux et favorisent la sécurité alimentaire Les organismes nuisibles et les maladies des végétaux détruisent jusqu’à 40 pour cent des cultures vivrières mondiales. Selon les estimations de la FAO, les maladies des végétaux coûtent chaque année plus de 220 milliards d’USD à l’économie mondiale, et les insectes envahissants 100 milliards d’USD supplémentaires. Ces dommages et pertes agricoles aggravent l’insécurité alimentaire et mettent en péril les moyens de subsistance des populations rurales. En outre, une fois établies, les espèces exotiques envahissantes sont l’un des principaux facteurs de perte de biodiversité.

«Assurer l’innocuité du commerce international de végétaux et produits végétaux sains est l’élément fondamental pour garantir la viabilité de la filière alimentaire et lutter contre la faim dans le monde. Sans production végétale, il ne saurait y avoir de nourriture pour les êtres humains et les animaux. La CIPV joue un rôle essentiel en fournissant les connaissances et les orientations nécessaires pour assurer l’innocuité du commerce international de milliards de végétaux et produits végétaux et, par conséquent, pour soutenir la réalisation des objectifs de développement durable et ne laisser personne de côté», a déclaré M. El-Lissy.

En 2021, l’étude intitulée Examen scientifique des effets des changements climatiques sur les organismes nuisibles aux végétaux, préparée sous les auspices du Secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux, a montré que l’activité humaine et la mondialisation accrue des marchés, associées à la hausse des températures causée par les changements climatiques, ont créé une situation propice à la circulation et à l’établissement des organismes nuisibles. Le rapport appelle à développer la coopération internationale et à élaborer des stratégies harmonisées de protection des végétaux pour aider les pays à adapter efficacement leurs mesures de gestion du risque phytosanitaire à la réalité des changements climatiques.

Avec un total de 184 parties contractantes, la CIPV est la seule organisation mondiale de normalisation dans le domaine phytosanitaire, et les principaux outils dont elle dispose pour atteindre ses objectifs sont les normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMP). Les travaux en cours sur l’adoption de normes de la CIPV aideront les pays qui souhaitent instaurer des bonnes pratiques en matière de santé végétale et d’innocuité du commerce.

Ressources complémentaires:

CIPV - Convention Internationale pour la protection des végétaux

Examen scientifique des effets des changements climatiques sur les organismes nuisibles aux végétaux

Cadre stratégique de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) 2020-2030

Réunion de l’organisme mondial chargé de la protection de la santé des végétaux dans un contexte d’intensification des activités de plaidoyer

Cet article a été initialement publié sur la page du site de la FAO consacrée à l’Amérique du Nord.