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La collaboration et les partenariats peuvent contribuer à réduire le risque phytosanitaire associé aux conteneurs maritimes et à leur cargaison

Posted on lun, 17 Jul 2023, 01:00

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© Freepick/ tawatchai07

Brisbane, 17 juillet 2023 – À l’heure de la mondialisation, l’innocuité et la continuité des échanges commerciaux sont primordiales pour assurer la sécurité alimentaire et la croissance économique. Les conteneurs maritimes jouent un rôle important dans le commerce mondial, car ils servent de fil conducteur entre les producteurs et les consommateurs, permettant ainsi d’approvisionner les rayons des magasins, de faire tourner les usines, de développer les économies et d’acheminer les denrées alimentaires jusqu’à leur destination. Néanmoins, ces mêmes conteneurs maritimes et leur cargaison peuvent également transporter de dangereux organismes nuisibles susceptibles de pénétrer dans de nouvelles zones et de dévaster l’agriculture, d’endommager l’environnement et de compromettre la sécurité alimentaire mondiale. Afin de réduire le risque phytosanitaire associé au déplacement des conteneurs maritimes à travers le monde, le Secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) et le Groupe de réflexion sur les conteneurs maritimes de la Commission des mesures phytosanitaires (CMP) se réunissent cette semaine avec les parties contractantes et les acteurs du secteur dans le cadre d’un atelier international sur le thème «Atténuer les risques liés aux organismes nuisibles dans les conteneurs maritimes et leur cargaison et faciliter le commerce international». Organisé par le Secrétariat de la CIPV et le Ministère australien de l’agriculture, de la pêche et des forêts (DAFF), l’atelier de trois jours (17-19 juillet) s’est ouvert aujourd’hui à Brisbane, dans l’État du Queensland (Australie) et peut être suivi en direct depuis cette page. L’atelier sera l’occasion pour les participants de formuler des observations sur la recommandation révisée n° 6 de la CMP, qui encourage les organisations nationales de la protection des végétaux (ONPV) à réduire à un niveau minimal les déplacements d’organismes nuisibles en veillant à ce que les conteneurs maritimes, également «appelés unités de transport de cargaison», transportés à travers le monde soient aussi propres que possible. L’atelier permettra aussi de discuter des données disponibles concernant le risque phytosanitaire posé par le déplacement des conteneurs maritimes et de leur cargaison à travers le monde et de définir des mesures communes afin de réduire le nombre d’organismes nuisibles et de contaminants potentiels, tout en réduisant au minimum l’impact sur la logistique. Les participants donneront également leur avis sur les mesures réglementaires et non réglementaires envisagées par le Groupe de réflexion.

Ces discussions et les résultats qui en découleront aideront la CIPV à définir des orientations à long terme sur cette question en fournissant au Groupe de réflexion le matériel et les références nécessaires pour définir des solutions viables en matière de gestion du risque phytosanitaire. Le Groupe de réflexion présentera ensuite ces recommandations à la dix-huitième session de la CMP en 2024.

L’atelier de Brisbane fait fond sur les discussions et les travaux de l’atelier international sur la lutte contre l’introduction des organismes nuisibles via les conteneurs maritimes, qui s’est tenu en septembre 2022 à Londres (Royaume-Uni). L’atelier de Brisbane constitue donc un atelier de suivi qui permet de réaffirmer l’engagement de la communauté de la CIPV en faveur de la collaboration, du dialogue et des partenariats en vue de réduire le risque phytosanitaire associé au déplacement des conteneurs maritimes à travers le monde.

«Cet atelier est un élément important de la collaboration avec les parties prenantes directement impliquées dans les opérations logistiques liées aux conteneurs et pour faciliter le dialogue entre les organismes de réglementation et les représentants du secteur», a déclaré le nouveau Président de la CMP, M. Gregory Wolff, également ancien Président de l’Équipe spéciale de la CMP sur les conteneurs maritimes.

«Cet atelier vise à continuer de définir et de planifier l’adoption d’approches efficaces et pratiques pour réduire le risque de dissémination des organismes nuisibles aux végétaux lié au déplacement des conteneurs d’expédition. L’atelier de Londres a permis d’établir un premier cadre général d’approches visant à réduire les déplacements potentiels d’organismes nuisibles aux végétaux. Cette semaine, nous espérons développer plus avant ce cadre», a-t-il ajouté.

L’atelier réunit les différents acteurs du secteur, à savoir les propriétaires de conteneurs, les fabricants de conteneurs, les compagnies maritimes, les transitaires, les empoteurs, les autorités portuaires, les opérateurs de terminaux maritimes, ainsi que les importateurs et les exportateurs.

Un problème mondial complexe

Certaines ONPV ont mené des enquêtes dans leurs pays et ont constaté que les conteneurs maritimes peuvent être contaminés à des degrés divers. Parmi les organismes nuisibles et les contaminants environnementaux les plus courants figurent la terre, les végétaux, les semences, les escargots, les limaces et les araignées, qui peuvent se loger sur la surface intérieure ou extérieure des conteneurs maritimes.

La contamination des conteneurs maritimes peut se produire à différents points de la chaîne logistique des conteneurs. Compte tenu de la multiplicité des parties impliquées, réduire au minimum le risque et le gérer s’avère un processus complexe, d’où l’importance d’insister sur l’obligation redditionnelle et la surveillance dans l’élaboration des solutions.

«Étant donné que plus de 80 pour cent du commerce mondial en volume s’effectue par voie maritime et que plus de 241 millions de conteneurs sont transportés chaque année dans le monde, les conteneurs maritimes constituent une filière à haut risque pour la dissémination, à travers le monde, des organismes nuisibles et des maladies qui affectent la santé des végétaux et la biosécurité environnementale, tels que le trogoderme, la punaise marbrée, l’escargot géant d’Afrique et la fourmi de feu», a déclaré la responsable de la protection des végétaux en Australie, Mme Gabrielle Vivian-Smith.

D’après le DAFF, si le trogoderme (Trogoderma granarium) s’établissait en Australie, le pays perdrait des parts de marché pour ses produits entreposés et environ 15,5 milliards d’AUD sur une période de 20 ans. Cet organisme nuisible infeste plus de 100 produits de base, notamment des produits végétaux séchés tels que les céréales, les rendant impropres à la consommation humaine ou animale. La bonne nouvelle est que l’Australie est aujourd’hui exempte du trogoderme et qu’elle prend toutes les mesures nécessaires pour prévenir le risque d’introduction.

«Ce problème mondial appelle des solutions mondiales. Nous sommes donc heureux que des représentants de la communauté internationale de la protection des végétaux, des instituts de recherche et du secteur se réunissent à Brisbane (Australie) pour réfléchir ensemble à ce problème et trouver des solutions viables», a-t-elle ajouté.

«Nous avons besoin d’une stratégie efficace d’atténuation des risques pour réduire au minimum les introductions accidentelles, la dissémination et l’impact de ces organismes nuisibles sur les végétaux, l’agriculture, le commerce international, la logistique des conteneurs et les relations internationales», a déclaré pour sa part le Secrétaire de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV), M. Osama El-Lissy.

«Mais nous devons d’abord quantifier précisément le risque phytosanitaire et sensibiliser l’opinion publique mondiale. Nous devons avoir des discussions franches sur notre responsabilité partagée, en veillant à ce que l’ensemble des personnes concernées puissent contribuer aux solutions, s’informer sur les bonnes pratiques et déterminer la marche à suivre en vue d’une action coordonnée. Les résultats de l’atelier contribueront donc à formuler des recommandations en vue d’établir des mesures pratiques et durables à l’échelle mondiale», a-t-il ajouté.

La CMP et ses comités et groupes techniques travaillent sur le risque phytosanitaire associé au déplacement des conteneurs maritimes à travers le monde depuis 2008, année où ce thème a été proposé pour la première fois en vue de l’élaboration d’une norme internationale. En 2016, la CMP a adopté une recommandation sur les conteneurs maritimes et, en 2021, l’Équipe spéciale sur les conteneurs maritimes a présenté son rapport (en anglais) et formulé des recommandations pour trouver des solutions à ce problème. Depuis lors, le Groupe de réflexion de la CMP sur les conteneurs maritimes a fait progresser ces travaux et a encouragé la collaboration internationale afin de prévenir les risques phytosanitaires. Grâce à ce travail intensif et à la collaboration avec les parties prenantes du secteur, la CIPV a pu élaborer divers produits de connaissance à l’appui de cet objectif, dont voici quelques exemples:

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