Le Secrétariat de la CIPV et l'équipe du droit à l'alimentation collaborent pour lutter contre la faim

Rome, le 11 juin 2020.* Comment la protection de la santé des végétaux peut-elle contribuer à concrétiser le droit à l'alimentation? Afin de mettre en évidence les liens inéluctables entre ces deux questions, le Secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) et l'équipe du droit à l’alimentation de la FAO oont entamé pour la première fois une collaboration. Les délégations, conduites par le Secrétaire de la CIPV, Jingyuan Xia, et le chef de l'équipe du droit à l'alimentation de la FAO, Juan Carlos García y Cebolla, se sont réunies en ligne en raison de la pandémie actuelle de COVID-19, en présence de Ralf Lopian, Président du Comité directeur international de l'Année internationale de la santé des végétaux (IYPH)]3.Les végétaux représentent 80 pour cent des aliments que nous consommons. Ils sont indispensables à la sécurité alimentaire, à savoir la situation où chacun a accès de façon continue à une nourriture suffisante, abordable, saine et nutritive de manière à pouvoir mener une vie active et saine. Les organismes nuisibles aux végétaux détruisent jusqu'à 40 pour cent des cultures vivrières à travers le monde. Les changements climatiques menacent de réduire non seulement la quantité de cultures, ce qui diminue les rendements, mais aussi leur valeur nutritive. Par ailleurs, avec la hausse des températures, davantage d'organismes nuisibles aux végétaux apparaissent plus tôt et dans des endroits où on ne les avait jamais vus auparavant.

En outre, la communauté de la CIPV s'apprête à écrire un nouveau chapitre avec l'adoption de normes relatives aux marchandises qui permettront de renforcer l'innocuité des exportations de produits alimentaires. Il s'agit d'un élément essentiel pour assurer la sécurité alimentaire au niveau mondial et établir à terme des systèmes alimentaires durables.

Tous ces éléments créent une forte corrélation entre santé des végétaux et sécurité alimentaire, notamment quand on pense à des questions comme la disponibilité et l'adéquation des aliments, l'accès aux marchés, le caractère abordable des aliments et la durabilité.

«La santé des végétaux est une composante essentielle du droit à l'alimentation, et les deux concepts sont fortement liés», a déclaré M. Xia. Le Secrétaire de la CIPV a également salué la tenue de la première réunion conjointe et a déclaré que cette nouvelle collaboration devrait permettre d'obtenir des résultats très positifs.

«Je crois que nous allons bâtir une relation très positive et durable», a souligné pour sa part Juan Carlos García y Cebolla, chef de l'équipe du droit à l'alimentation. «L'adoption de principes relatifs aux droits de l'homme peut améliorer de manière significative la durabilité et l'intégration des systèmes alimentaires, notamment en ce qui concerne le commerce international des produits alimentaires et végétaux», a-t-il ajouté. M. Ralf Lopian s'est dit, quant à lui, satisfait que le partenariat ait pu être lancé pendant l'IYPH. Les actions prévues porteront notamment sur la communication et la participation à des concertations coordonnées en matière de politiques. À court terme, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale, la Journée mondiale de l'alimentation 2020 ou la Journée internationale des droits de l'homme pourraient être l'occasion de mettre en avant la santé des végétaux et le droit à l'alimentation.

À la fin de la réunion, les participants ont convenu de mener plusieurs actions communes et ont rappelé les mots prononcés par le Directeur général de la FAO, QU Dongyu, lors de la cérémonie d'ouverture de l'IYPH: «Les végétaux fournissent les éléments de base pour la vie sur terre et sont le pilier le plus important dans l’alimentation des hommes.»