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La santé des végétaux au XXIe siècle : utilisation des drones et des chiens renifleurs

Posted on jeu, 21 Avr 2016, 13:00

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Une séance parallèle sur le thème « La santé des végétaux au XXIe siècle : utilisation des drones, des applications et des smartphones » a été organisée le 7 avril 2016 en marge de la onzième session de la Commission des mesures phytosanitaires, en présence d’une centaine de délégués. La séance visait à présenter les technologies modernes qui contribuent à la protection des végétaux et à discuter des moyens permettant d’étendre leur utilisation, notamment en ce qui concerne les drones et les chiens renifleurs.

M. Brian McCornack, de l’Université du Kansas (États-Unis), a présenté le projet « Optimizing Surveillance Protocols Using Unmanned Aerial Systems » (« Optimiser les protocoles de surveillance à l’aide des systèmes aériens sans pilote »), fruit d’une collaboration entre les campus Manhattan et Salina de l’Université du Kansas, l’Université de technologie du Queensland (Australie), le ministère de l’Environnement et des Industries primaires de l’État de Victoria (Australie) et le ministère de l’Agriculture, de la Pêche et des Forêts du Queensland. Ce projet a permis de mener une série d’études pour évaluer la précision avec laquelle les systèmes aériens sans pilote peuvent détecter des insectes envahissants et des maladies émergentes dans les champs de blé à usage commercial et la façon d’optimiser les informations recueillies lors de ces survols. Les participants ont également assisté à la projection d’un film sur l’utilisation de drones équipés de capteurs.

Plusieurs thèmes ont été abordés : la contribution des technologies modernes à la sécurité alimentaire, l’augmentation des taux de détection des organismes nuisibles, les possibilités d’effectuer des échantillonnages précis aux fins de surveillance, ou encore les nouvelles perspectives en matière de surveillance. Les discussions ont porté sur des sujets tels que l’utilisation de différents types de capteurs pour détecter les zones infestées, les problèmes de traitement des données, l’utilisation des drones et les coûts associés, ainsi que la flexibilité face à la diversité des paysages et des conditions géographiques.

Mme Ute Hoyer-Tomiczek, chercheuse principale et directrice adjointe de l’unité d’entomologie du Centre fédéral de recherche et de formation sur la forêt, les dangers naturels et le paysage du ministère autrichien de la Protection des forêts, a expliqué dans quelle mesure le recours à des chiens dressés pour détecter les organismes nuisibles pouvait compléter l’utilisation des technologies modernes. Le commerce mondial a servi de filière pour l’entrée et l’apparition de foyers de longicornes asiatiques (Anoplophora glabripennis [Motschulsky]) et de capricornes asiatiques des agrumes (Anoplophora chinensis [Forster] et Anoplophora malasiaca [Forster]) dans de nombreux pays européens. La surveillance d’Anoplophora glabripennis et d’Anoplophora chinensis et Anoplophora malasiaca repose actuellement sur l’inspection visuelle. Ces deux espèces se développant à l’intérieur du bois des végétaux, il est particulièrement difficile de détecter visuellement l’infestation puisque les symptômes externes peuvent être cachés ou supprimés sous l’effet des facteurs environnementaux. La séance a permis de mettre en lumière les travaux réalisés dans le cadre du projet ANOPLORISK-II du réseau EUPHRESCO, qui porte sur l’utilisation de chiens détecteurs de longicornes asiatiques. Ces chiens peuvent être déployés dans les zones d’apparition de foyers, les pépinières et aux points de contrôle des importations de végétaux et de matériaux d’emballage à base de bois. Le film sur l’utilisation des chiens renifleurs a permis aux participants de découvrir les différentes étapes du dressage et les activités auxquelles sont associés les chiens.

Il a été indiqué lors des discussions que les chiens renifleurs sont faciles à dresser et qu’ils sont souvent aussi performants que les technologies modernes telles que les nez électroniques. Les chiens sont dotés d’une capacité de détection et d’une précision olfactive exceptionnelles. L’accent a été mis sur l’importance de faire appel à une unité cynophile (chien et dresseur) pour garantir l’efficacité des détections.

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